mercredi 8 octobre 2014

Poème dédié à Jules Bianchi

Jules

Toi le petit prodige de cette immense Scuderia Ferrari
J’ai eu le plaisir de te croiser cette saison, un peu plus tôt, 
Sous la pluie, un samedi, dans le paddock de Monaco 
Ton sourire éblouissait un triste et tenace ciel gris, 

Tu étais chez toi, comme un vrai petit Niçois, 
Au-delà du résultat, tu as brillé,
brillé par ce regard passionné qui ne te quitte jamais,
Même au volant d’une très modeste Marussia 


Du karting à la F1, de Brignoles à Monza,
tu as rendu fier ta famille et celle du sport auto
Comment arrêter ce cheval au galop ?
Tu as tout l’avenir devant toi

Tu ne peux pas nous quitter,
Je sais que tu lèveras encore les bras,
Histoire de saluer le drapeau à damier

Encore tant de points à engranger, 
Tant de foules à faire lever,
Reviens-nous Jules, s’il te plait.

Texte et photo: Julien Balidas
@JulienBalidas

Lettre ouverte à Edinson Cavani

Cher Edinson Cavani,

Depuis quelques semaines vous êtes sous le feu des critiques. Je sais que vous cherchez une sortie à votre interminable tunnel. Votre rêve de briser cette malédiction se réduit en fumée. Je ne voudrais pas me joindre à cette meute de donneuse de leçons. Croyez-moi, même en tant que Marseillais, j’ai envie de vous voir retrouver votre niveau, de voir votre visage s’éclairer d’un sourire. Oui, je sais que vous souffrez de ne pas marquer. Votre obsession de ce but libérateur vous fait davantage douter. Cela accroit inéluctablement votre crise de confiance. Les symptômes : des passes et dribbles faciles ratés, des loupés… Des trucs inimaginables. Une ombre de tristesse se dessine sur votre visage, la frustration vous hante. Ne forcez pas le destin, jouez libéré. D’autant que vous avez la confiance de Laurent Blanc.


Je n’aimerais pas m’immiscer dans vos problèmes extra-sportifs, mais je pense que vous devez faire le deuil par rapport à ce divorce, quoique pénible. Dites-vous que ce sont les vicissitudes de l’existence. Passez à autre chose, car la patience des supporteurs à des limites surtout vu le prix de votre transfert. Pour retrouver le chemin des filets, vous devez être fort mentalement. Tout se passe aussi dans la tête. Tant que vous cogiterez beaucoup, vous aurez du mal à redevenir El Matador, la terreur des défenseurs. A l’entraînement comme sur le terrain, vous devrez retrouver le plaisir, car le foot est avant tout un jeu. Vous ne pouvez plus vous permettre de traîner votre spleen sur les terrains, la suite de votre carrière en dépend. Avec cette mauvaise passe, ne vivez pas replier sur vous-même. Entourez-vous des gens qui vous sont proches et surtout de vos coéquipiers. Un dernier conseil : travaillez beaucoup devant les buts durant cette trêve. Cela peut vous être bénéfique.
En espérant vous voir sous peu faire trembler les filets. Mais pas contre l’OM hein ! Bon courage pour la suite Edi. 
Un amoureux du football
CP: AFP 

lundi 29 septembre 2014

Lyon, ville lumière

Quand je parle de ce club que je supporte depuis tout petit, on me répète souvent les mêmes mots, les mêmes phrases : « Tu supportes l'OL car tu as connu la période des sept titres d'affilée..." Il y a surement un peu de vérité là dedans, mais cela pourrait être appliqué à beaucoup de clubs alors : l'ennemi juré Saint-Etienne avec ses titres dans les années 60-70 ou encore Marseille avec sa victoire en LDC. Dans ma jeunesse (oui j'ai 20 ans, mais je parle comme un vieux) je regardais beaucoup de matches, mais le seul qui me faisait vibrer était L'OL. C'est beaucoup plus qu'un club, c'est une institution, un ensemble de moments, d'événements, de personnes qui font que ce club est le seul à pouvoir faire ressentir de telles émotions à ses supporteurs. 



Pour commencer, le président Jean-Michel Aulas. Enormément critiqué, pas toujours compris, mais un homme qui a toujours eu ce qu'il voulait. Difficile d'imaginer qu'il est devenu président de l'OL un peu par hasard grâce à un certain Bernard Tapie. Il s’est montré intelligent au moment de concocter son état major en choisissant comme numéro 2 Bernard Lacombe, légende Lyonnaise et homme au grand cœur, avec qui il fait remonter le club en D1.
C'est en 2002 que Lyon bascule dans un nouveau monde avec pas moins de sept titres nationaux d'affilée et des joueurs qui marqueront l'histoire du club comme Anderson, Juninho, Cris, Carriere... Ensuite il est vrai que le club a eu plus de difficulté mais la encore "Jean Mimi" comme disent les intimes avait tout prévu: 
En mettant en place un centre de formation dernier cri qui est aujourd'hui le 2ème plus gros créateur de talents après la Masia du FC Barcelone.
- Puis le projet du Grand Stade est devenu réalité et là encore on peut dire que « Le Président » a eu du flair. Un parc complet appelé OL LAND qui va générer entre 20 et 60 Millions d'euros par saison. De quoi faire de Lyon à nouveau un grand d'Europe ? Nul doute que c'est l'objectif qui trotte dans la tête de JMA. Aujourd'hui, Lyon est en pleine période de transition, le club utilise principalement ces jeunes, prometteurs, avec intelligence.

 Pour conclure, car je pourrais en écrire des pages, Lyon est un club unique en France, avec une ferveur et des supporteurs qui n'ont jamais lâché leur équipe. Ce n'est pas seulement un club, c'est une famille.

Gabin David
@GabinDavid

dimanche 28 septembre 2014

"OH AIME!"

O.M ou pourquoi ces deux lettres ont, jadis, résonné en moi comme un appel « OH AIME ! ». Du haut des mes 35 ans et autant que je m’en souvienne, je n’ai jamais cessé d’entretenir cet amour, de rompre ce lien avec un club qui, qu’on le veuille ou non, ne peut laisser indifférent. A l’heure où je rédige ce témoignage, il évoque en moi la ferveur, la découverte, une odyssée, des larmes (de joie ou de tristesse) et de l’espoir.
La ferveur tout d’abord. Celle que véhicule ses supporters d’abord. Qui n’a jamais été en émoi ou en admiration devant les tifos ou les chants de ses « hinchadas » (terme latino désignant ces derniers) ? Que ce soit au Stade Velodrome ou dans les stades de France et de Navarre, ils ont toujours fait la preuve que la passion se conjugue aux sons de leurs plus fidèles socios. Un public, profondément anti-raciste et multiculturel, qui contrastait, à l’époque des années Tapie, avec d’autres ambiances moins chaleureuses dirons-nous.


La découverte ensuite. Etant provincial, c’est dans des stades « ennemis » que je vis évoluer l’équipe de mon cœur. Enfin ennemi, le pensais-je, mais j’ai vite découvert que mon attirance pour les blancs et les bleus était partagée par bon nombre et que l’engouement autour de ce club en avait emporté plus d’un. Nous étions plusieurs à vouloir rejoindre le parcage du club visiteur en aspirant vibrer comme un seul homme. Une fois à l’intérieur, imaginez mon émotion. Je vis des groupes et différentes sections attendre l’heure du match avec des préparatifs (banderoles, drapeaux, fumigènes qui étaient alors tolérés,..) et cela participait aussi à faire monter l’excitation. A l’entrée des joueurs pour l’échauffement, certains noms étaient scandés, d’autres ignorés mais c’était bel et bien l’OM qui était le centre de l’attention. Une institution. On sentait que toutes ces âmes n’avaient d’autres aspirations que de l’honorer en la portant haut et fièrement. A l’image de feu Depé (de son vrai nom Patrice de Peretti), figure emblématique du supporter marseillais. Ce même Depé qui me dévisageât l’air menaçant en me sommant d’arrêter de le regarder (en réalité de l’admirer) et de, plutôt, chanter avec eux en levant les bras en l’air. Bon ça c’est la version soft parce que son langage était, en réalité, bien plus fleuri. Tout un symbole de l’exigence que doit avoir le fidèle olympien. L’intensité de ces moments était encore plus palpable que les buts que nous célébrions tous avec folie. Que dire de cette folie quand j’ai découvert, avec mon père et mon petit frère qui nous emmena, un été, découvrir le Vélodrome. C’était face au PSG et je me souviens d’un but à la 90ème minute d’Alen Boksic servit parfaitement par Paulo Futre et qui d’une tête piquée mystifia Bernard Lama qui resta de longues secondes après le match planté dans sa surface comme médusé. Nous, nous contemplions le feu d’artifice (ce n’est pas image) et savourions la victoire qui collait à la peau de l’OM à ces heures de gloire dont le suprême sacre fut bien évidemment le succès face au grand Milan de Silvio Berlusconi. Succès que je ne vous narrerais pas tant il faudrait que rédige un tome pour bien l’illustrer et tant cela avait ressemblé à une véritable odyssée (de la confrontation à Ibrox Park antre des Glasgow Rangers à l’apothéose de l’ « Olympia » stadion de Munich). Tout le signe d’un destin doré que nous croyions voir perdurer au sommet de l’Olympe. C’était sans compter sur Jacques Glassmann, illustre quidam, qui a cru bon de catapulter le plus grand club français dans les abîmes avec l’affaire VA-OM. Bernard Tapie et le jardin maudit ou comment passer de l’extase aux larmes. Je ne m’attarderais pas plus sur cet « épisode » douloureux.
Les années Louis-Dreyfus pour finir. Incarnées par feu RLD, perpétuées par son épouse MLD et lorgnées par son fils KLD. Grandeur et décadence nous rétorquerons certaines mauvaises langues. Pas tout à fait grâce à une ancienne gloire aujourd’hui sélectionneur de l’équipe de France : Didier Deschamps, qui, après 17 ans de disette offra un nouveau titre de champion avec des joueurs tels que Gaby Heinze et Lucho.

Ces deux joueurs vénérant un homme qui incarne, à lui seul, les espoirs les plus fous de tout le peuple marseillais : Marcelo Bielsa. Un entraîneur réputé pour faire progresser des joueurs et qui prône un football total susceptible de tenir la dragée haute au football business…suivez mon regard.

Voilà en espérant que ces quelques lignes vous auront permis de cerner un peu mieux le phénomène. A jamais les premiers et pour l’éternité… Allez l’OM.

Texte: Mystic Fiever
@MysticFiever
CP: Midi Libre

Lettre ouverte à Leonardo Jardim


Halala Jardim...
Vous avez tout pour nous faire plaisir: des joueurs d'expériences qui tiennent encore très bien la route tels que Berbatov , Toulalan et Carvalho, mais aussi des jeunes qui ont un énorme potentiel comme Ocampos ( suivi par Man City et Chelsea ) , Kurzawa , Bakayoko , Carrasco , Martial et Bernardo et Kondogbia, entre autres. Et aussi jouer, cette année, la Ligue des champions. Mais les résultats ne suivent toujours pas. Enfin pas en Ligue 1.


Malgré quatre défaites en huit matchs, vous vous obstinez avec votre 4-3-3. Pourquoi ? Croyez-vous que cela peut toujours marcher? Surtout quand vous mettez Joao Moutinho en 6 alors que c'est un vrai 8 voire 10, un Germain en 10 alors que c'est un buteur. Quand vous faites sortir Martial alors qu'il était rentré pendant le match, croyez-vous qu'il va aimer travailler à vos cotés ? Lui, le futur grand attaquant français. Quand pour vous la C1 prime par rapport à la Ligue 1... Bien sûr on est en Ligue des champions, mais pensez-vous à l'année prochaine ? Quand vous laissez Berbatov seul en pointe loin de tout renfort... Oui il est encore bon mais il ne peut plus autant courir qu'avant. Le manque d'envie de toute l'équipe est étrangement en contraste avec les talents qui la composent.



A mon avis, un milieu à 3 trop loin de la défense ne peut être utile et trop loin de l'attaque ne peut également être prolifique. Joao est trop loin du cœur du jeu pour être le créateur de l'équipe, et Toulalan ne se trouve pas assez au centre pour être un pilier.  L'attaque à 3 est trop écartée pour faire briller les deux jeunes talents sur les cotés. Se pose aussi un problème en défense centrale avec Raggi et Carvalho.

Pourtant il y a des points positifs. Kurzawa et Fabinho sont excellents sur les cotés de la défense monégasque.  Kondogbia commence à montrer de quoi il est capable. Berbatov est toujours aussi doué techniquement balle au pied. Tout comme Ocampos, agile et adroit. De même que Carrasco. Toulalan reste infatigable et omniprésent. Dirar, polyvalent, est plein d'envie et de fougue. De plus , on a découvert des nouvelles têtes comme Bernardo , rapide, utile et insouciant, et un Bakayoko plein de promesses et de solidité ainsi qu'un Wallace qui a fait de belles choses contre Nice - peut être qu'il faudrait lui donner un peu plus de chance. Avec tout cela, je crois que vous pouvez faire mieux.
Pourquoi ne pas tester un 4-2-3-1 avec un Kondogbia-Toulalan puis un Ocampos-Joao-Carrasco au milieu et Berbatov ou Martial ou Traoré en pointe? N'écoutez pas ceux qui disent que Monaco a une équipe quelconque quand vous avez des joueurs comme ça sur le terrain et sur le banc.

Continuez avec votre système si vous le souhaitez mais à condition que la mentalité change, c’est-à-dire cette manière de jouer trop défensive et pas assez portée vers l’avant. Peut-être que parviendrez-vous plus tard à nous mettre tous d’accord (ce qui est peu probable), mais en attendant je vous prie de changer de système.


Texte et photo : @dononinho

FC Gueugnon, grandeur et décadence

22 avril 2000. Stade de France. St Denis (93). 21h52. Stéphane Roda déborde sur son côté gauche. Il passe en retrait pour Nicolas Esceth-N’Zi. Le milieu de terrain décoche une frappe du pied droit qui vient se fracasser sur le poteau de Dominique Casagrande. A l’affût au point de penalty, Marcelo Trapasso est là pour reprendre le ballon d’une demi-volée. Les filets tremblent. Emporté par joie, le goleador argentin soulève son maillot estampillé « Lion » et dévoile un portrait de sa fille. Gueugnon 1 – PSG 0.

22h28. Il reste une poignée de seconde à jouer. Sylvain Flauto en profite pour prendre à revers une défense parisienne fatiguée par ses efforts pour revenir au score. Sa longue chevauchée côté gauche, qui tel Emmanuel Petit face à ClaudioTaffarel, deux ans plus tôt, se termine par une frappe croisée imparable. Gueugnon 2 –PSG 0.



Le virage nord s’enflamme ! A 340 kilomètres de là, la « ville » s’embrasse ! Gueugnon vient de remporter la Coupe de la Ligue, aux dépends du PSG. Son premier titre depuis 1979.
En tribune présidentielle l’effervescence monte. Les joueurs et le staff se congratulent, versent quelques larmes et s’apprêtent à gravir les marches pour recevoir le trophée des mains de Lionel Jospin. Oui, Lionel Jospin.

22h55, Amara Traoré, capitaine des Forgerons et légende du club est le dernier à se présenter sur le promontoire. (Un mec qui nous a fait quelques misères, deux ans plus tard en Corée du sud avec ses Lions de la Teranga…si si vous devez vous en souvenir) Après avoir salué respectueusement les huiles, il brandit le trophée à la foule sur l’air de « We are the champions »…naturellement.
Les « Forgerons », les « paysans », les « bouseux » sont allés au bout de leur rêve…ils représenteront la France lors de la Coupe de l’UEFA 2000-01.

 Ce moment magique, que seul le sport peut vous offrir, je ne l’ai pas rêvé. Non. Je l’ai vécu. Moi gamin, du haut de mes 11 ans et de mon mètre –pas grand chose-, installé en tribune et grimé en Jaune et Bleu, de la tête aux pieds. S’en suivront une nuit courte et des chants entonnés en chœur dans les bus nous ramenant dans la cité des forges.



Alors, amis lecteurs, je vous vois venir. Vous vous dites sans doute « ah oui, c’est vrai je m’en souviens ! Mais au fait…ils deviennent quoi ces Gueugnonnois…non Gueugnonniens…non, Gueugnoquelquechose…bref c’te équipe ? ». Et bien Gueugnon, en 2014, c’est un club qui végète enCFA 2, joue contre des équipes comme Andrézieux-Bouthéon, Pontarlier ou encore Bourgoin-Jallieu, devant quelques centaines de spectateurs.
Ok je reconnais, on ne peut pas dire que ce soit bien glorieux mais peut importe. Je que j’ai…ou plutôt ce que NOUS avons vécu, ce 22 avril 2000, RIEN ni PERSONNE ne nous l’enverra ! D’ailleurs j’ai quelques équipes en tête qui aimeraient bien gagner une finale au Stade de France, m’enfin je tairais leurs noms…

En 2014, j’en ai vécu des joies et des peines avec ce club. Quelques exploits en Coupe, l’éclosion de quelques joueurs pas dégueulasses (Hoarau, Alessandrini, Ali Cissokho, Imorou ou encore Eric Mouloungui…non je déconne),une victoire 3-0 à Montpellier avec un triplé de l’Américain Jérémiah White, mais aussi une descente après 38 saisons consécutives passées en Ligue 2 (record, ma gueule !), des défaites à domicile contre Fréjus Saint-Raphael ou Pacy/Eure mais aussi un sauvetage en National à la faveur d’une victoire 3-0 dans le derby contre Louhans-Cuiseaux. Bref, rien de fou.

La belle histoire s’est terminée en 2012. Bon je ne vous fais pas un dessin…des dirigeants qui ne tiennent pas la route, manque de sponsors, repreneurs plus ou moins sérieux (Hey ! Salut Tony ! Bien la famille ? Allez sans rancune…), dépôt de bilan, rétrogradation administrative et plouf…une chute dans les bas fonds du football hexagonal.

Aujourd’hui, le FC Gueugnon vit, revit, survit (rayez les mentions inutiles), grâce à une poignée de passionnés. Des hommes et des femmes qui croient encore au football dans ce coin de France, mais surtout quelques supporters qui continuent de suivre le club et de chanter haut et fort « Gueugnon, c’est le Brésil » ou autres « En Bourgogne, Gueugnon… », histoire de revivre par procuration les glorieux moments d’antan.

Alors je sais qu’avoir gagné une Coupe de la Ligue c’était déjà beaucoup demander, mais comme je suis quelqu’un d’optimiste (et peut être un peu utopiste, je le conçois…), il m’arrive de me prendre à rêver qu’un jour, le FC Gueugnon connaîtra de nouveau de belles épopées et quelques coups d’éclats !          

ALLEZ GUEUGNON !

Texte et photos: Dimitri Gressard
@DimitriGressard



mardi 23 septembre 2014

Federer, la classe à l'état pur


Plutôt que de parler de ferveur, d’ambiance et d’esprit collectif, j’ai choisi de parler d’un seul sportif. Un sport individuel (bien que collectif parfois), le tennis. Supporter un athlète seul est peut-être encore plus compliqué que de suivre une équipe. 

FFederer. Comment résumer en quelques lignes un tel joueur ? 17 victoires en Grand Chelem, 80 victoires au total en carrière. Amateur ou non de tennis, tout le monde a déjà apprécié au moins quelques minutes d’un des matchs du Suisse. Pour moi c’est plus qu’apprécier. C’est admirer, encourager, crier, rester bouche bée.

E – Extase de voir jouer un tel tennisman. Une technique hors-norme, un talent inégalable, une classe irréfutable. Devant chacun de ses matchs je suis comme un enfant qui découvre le tennis. Federer est capable d’inventer un geste à chaque point. Il a cette capacité à captiver le spectateur tant il est imprévisible, malgré une décennie au plus haut niveau. Je suis encore surpris, aujourd’hui, de ce qu’il arrive à faire.



D – Dilemme. Supporter un joueur, c’est être à fond derrière lui, tout le temps. Alors cela signifie se coucher à 3 ou 4h pour regarder un match d’US Open ou un Masters à Cincinnati. Tout en se disant que le match peut durer 5h et que, demain, il faut se lever à 7 ou 8h. Un autre dilemme ? Celui qui se présentera en novembre prochain. La Suisse de Federer contre la France en Coupe Davis. 100% Français, je ne peux pas souhaiter la défaite de mon pays dans une compétition internationale. Mais d’un côté, « Rodgeur » n’a jamais gagné ce trophée (le seul qui lui manque avec les JO). Le voir soulever cette Coupe Davis serait magnifique. Et mérité au vu de sa carrière. Un tiraillement de choisir ! D’où la difficulté de supporter un joueur de tennis.

EEtapes difficiles. Ayant pratiqué le tennis pendant longtemps et très jeune, j’ai pu suivre « Le Maître » dans ses plus beaux jours. Pourtant, depuis plus de deux ans, Roger n’a plus gagné le moindre Grand Chelem. En 2013, bon nombre de détracteurs ont prédit la fin du règne. Retombé à une septième place au classement ATP, tout le monde voyait la mort de Federer. Le roi détrôné par les jeunes princes (Nadal, Djokovic et compagnie). Pourtant, la saison 2013-2014 a révélé une autre facette du Suisse. Quelle bonne idée d’avoir recruté une ancienne gloire du tennis comme Stefan Edberg ! Quel plaisir de les voir jouer tous les deux en exhibition avant l’Open d’Australie.

RRêver de le voir jouer en vrai. Parce que malgré ces années à le suivre, je n’ai pas eu la moindre occasion d’assister à un de ses matchs. Il a boudé Monte-Carlo les deux premières années où j’étais à Nice, la troisième je n’ai pas pu y aller parce que les matchs étaient en semaine. Oui, il a atteint la finale. Mais à ce moment là j’étais bien à Monaco, mais au Stade Louis II. Alors qu’il n’arrête pas sa carrière tout de suite pour que je puisse le voir jouer en vrai !

E -  Et l’histoire n’est pas encore terminée.

R - Racontez vous aussi votre histoire, mais dites-vous bien que Roger Federer sera à jamais une éternelle légende.  

Texte: Pierre Caron @PierreCaron31
CP: Sportsintimate